L'église Saint‑Nicolas | Le monument aux morts |
Église Saint‑Nicolas (15ème-16ème siècles) |
![]() par arrêté du 5 août 1932 |
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Ont par ailleurs été classés monuments historiques au titre objet • Les fonts baptismaux qui sont du 13ème siècle (18 mai 1908). • Une statue de saint en bois polychrome de 70 cm de hauteur du premier quart du 16ème siècle (30 mai 1961), sous la désignation de Saint Honoré. • La dalle funéraire d'Antoine de Lumbres en marbre de 150 cm de hauteur et 95cm de largeur du 17ème siècle (01 décembre 1913). • Une statue de Saint Nicolas en bois du 16ème siècle (12 juillet 1912). • Une verrière en verre transparent de la deuxième moitié du 15ème siècle avec des armoiries aux armes de Jean Blondel (18 mai 1908). |
![]() | L'Eglise actuelle, de style flamboyant, fut reconstruite en craie taillée entre 1473 et 1518, au cours de cinq campagnes de travaux successifs, par François de Créquy et son épouse Marguerite Blondel, chatelains de Longvilliers. La façade a été reconstruite en 1839.
L'église est en forme de croix latine de ligne très pure. La tour carrée est surmontée d'un clocher hexagonal à sa base et octogonal au sommet. La flèche est d'une finesse remarquable. Le soubassement ainsi que le linteau du grand portail sont en grès landénien d'Hubersent, un grès que l'on trouve sur les hauteurs avoisinantes, sous forme de blocs parfois très longs. |
Une chapelle pour les seigneurs du château occupait l'emplacement de l'actuelle sacristie, bâtie en 1864. Une ouverture avait été pratiquée dans la muraille pour donner vue sur l'autel et sur le chœur. Cette ouverture était ornée d'une arcade richement sculptée. |
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Le chœur |
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La clef de la superbe voûte de pierre représente le jugement
dernier avec une sculpture très soignée [1 sur le plan]. Des
clefs représentent la tête du Christ, l'Agneau Pascal triomphant
[2], une rose. Derrière l'autel, le vitrail représente Saint Jean Baptiste et Saint Nicolas [3]. A droîte du chœur une belle piscine du 15ème siècle [4] servait au célébrant à se purifier les doigts pendant la messe. Elle est ornée d'un arc brisé et de moulures. A gauche du chœur des peintures rappellent La mémoire d'Octave-François de Bernes de Longvilliers (1815-1889) et de son épouse Marie de Malet de Coupigny (1826-1900) qu'il épousa le 29 juillet 1846 [5]. Le tympan de la porte de la sacristie est en style flamboyant [6]. Il y a une très belle statue en bois de Saint Nicolas, patron de la paroisse, ressuscitant les trois enfants [7]. |
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Le transept gauche
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La chapelle du transept gauche est dédiée à la Sainte Vierge |
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![]() ![]() La clef de voûte du croisillon porte les armes de François de Créquy et de son épouse, Marguerite Blondel, les fondateurs de l'église [1].
Écartelé 1 et 4 Créquy, d'or au créquier de gueules; 2 et 3 contrécartelé 1 et 4 La Tour, semé de France, à la tour d'argent; 2 et 3 d'Auvergne, d'or au gonfanon de gueules; sur le tout Boulogne, d'or à 3 tourteaux de gueules. Rodière R. (1935) - De l'utilité du blason pour dater les églises. Mémoires de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, 3(4), 409-425. Deux statues en bois polychrome [2 et 3] représentent, l'une Sainte Anne et l'autre un saint avec une hache. |
Dalles funéraires et pierres tombales
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4 ♦ Catherine de Salperwyk de Grigny, épouse d'Antoine
François de Bernes, décédée en 1765
5 ♦ Antoine de Lumbres, décédé le 14 mai 1676 6 ♦ Jean-François de Bernes, Vicomte de Wailly, décédé à 20 ans en 1771 7 ♦ Dame Diane Sourhouette du Halde, décédée en 1650 8 ♦ François de Bernes décédé le 7 Mars 1617, pierre ornée des jambières, du heaume et des gants du chevalier 9 ♦ Louise de Montbéton, épouse de Louis Marie Le Roy d'Ambreville 10 ♦ François de Bernes décédé le 2 avril 1727 11 ♦ Dame marie Dubus de Wailly, épouse d'Antoine de Bernes, décédée en 1751 |
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Le transept droit
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La chapelle du transept droit
est dédiée à Saint Antoine |
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Plusieurs Seigneurs de Longvilliers ont porté le nom d'Antoine.
La clef de voûte représente Saint Michel Archange [1]. On trouve dans la chapelle deux statues en bois polychrome remarquables: l'une un pèlerin armé d'une pelle [2] et l'autre un clerc [3]. Le médaillon du vitrail représente Saint Antoine et ses tentations [4].
Dalles funéraires et pierres tombales
5 ♦ Pierre de Marie d'Aumale, épouse d'Oudart de Bernes, décédée en 1641 6 ♦ Sans doute la pierre d'un religieux de l'Abbaye de Longvilliers (croix de procession) 7 ♦ Pierre de Françoise de Cargan, décédée le 27/10/1640 |
![]() Que brandit le saint?
La statue [2] en bois polychrome de 70 cm de hauteur du premier quart du 16ème
siècle a été classée monument historique à titre d'objet le 30 mai 1961
sous la désignation de Saint Honoré, patron des boulangers.
Il s'agirait en fait plutôt de Saint Fiacre, patron des jardiniers, puisqu'il brandit
une bêche et non une pelle de boulanger.
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La nef |
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![]() ![]() | Les fonds baptismaux sont du 13ème siècle; ils avaient été classés monuments historiques au titre objet dès le 18 mai 1908.
Une belle rosace fait face au chœur. Le chemin de croix, est un don de Monsieur et Madame Sagnier Boeldieu, daté de 1925. ![]() ![]() |
Les piscines
Il ne s'agit bien entendu pas de bassins de natation.
Dans une église, la piscine (ou lavabo) servait au célébrant à se purifier les doigts pendant la messe. Comme c'est le cas à Longvilliers, elle est le plus souvent creusée dans l'épaisseur d'un mur intérieur, comme une niche. Son entourage peut être plus ou moins richement sculpté et participe ainsi à la décoration de l'église. De nos jours, la piscine, ayant perdu son usage, on y place souvent une statue, et on peut croire qu'il s'agit d'une simple niche. Il faut donc regarder de près pour découvrir que la paroi inférieure fait fonction de cuvette pour recueillir l'eau et est percée d'un trou qui permet l'évacuation de celle-ci. Dans le chœur de l'église Saint Nicolas, à droite de l'autel, on peut ainsi découvrir une très belle piscine du 15ème siècle, ornée d'un arc brisé et de moulures. En outre, dans chacune des chapelles latérales, un examen attentif permet de trouver deux autres piscines. |
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Les cloches | |
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Sous la très belle voute de pierre pendent les cordes
des deux cloches qui furent bénies le 29 Juin 1902. Au 16ème siècle, l'église possédait sans nul doute une belle sonnerie, digne de son clocher. Mais vers la fin du siècle, les cloches disparurent, victimes de la guerre de la ligue. Elles furent sans doute razziées entre 1595 et 1598 par les Espagnols des garnisons d'Hesdin ou de Saint-Omer, et fondues. Rodière R. (1899) - Notes sur quelques cloches anciennes de Picardie et d'Artois. Mémoires de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, Tome II(1) 308-383 (voir pages 334 à 337). |
Gabrielle
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Françoise
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La plus lourde des deux cloches fait 75 cm de diamètre, ce qui est peu relativement à l'importance du clocher et pèse 784 kgs; elle se nomme Gabrielle et donne le fa. Elle porte l'inscription suivante: ![]() Datée de 1598, elle permit donc de remplacer les cloches disparues, à l'initiative de François de Belleval et de son épouse Diane de Sourhouette du Halde, les châtelains de cette époque. Figurent encore les noms de leur fille Marie de Belleval, du curé Carluy, ainsi que de plusieurs habitants de Longvilliers, peut-être les marguilliers (ceux qui avaient la charge du registre des personnes qui recevaient les aumônes de l'église). |
Elle s'appelle Françoise, c'est une Longvilloise, elle ne dit pas mi, mais elle donne le la bémol et pèse 400 kgs. Elle a été offerte par Arnold de Bernes, Marquis de Longvilliers (1852-1914). Une deuxième cloche
qui se fit attendre
Marthe de Levrien, veuve de Messire Antoine de Lumbres et Dame de Longvilliers, avait dans son testament du 15 décembre 1679 légué à l'église de Longvilliers 150 livres "pour avoir une seconde cloche". On ne sait pas si cette somme fut effectivement donnée, mais cela n'eut pas de résultat et il fallut attendre plus de 200 ans pour que l'église Saint Nicolas eût sa seconde cloche. |
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Les tombes de la famille de Bernes
Dans le cimetière qui entoure l'église, on remarquera la série de pierres tombales, faisant face au château, qui sont celles de la famille de Bernes. |
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AUX ENFANTS DE LONGVILLIERS MORTS POUR LA FRANCE
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Le monument aux morts, situé dans le cimetière de Longvilliers, à côté de l'église, commémore les victimes des guerres
1914-1918 et 1939-1945. ![]() ![]() ![]() ![]() |
1914-1918 Morts pour la France
MOLMY Vital [Joseph François] DOUCHIN Joseph [Henri Florisse] PETIT Albert PREVEAU Alphonse DUCROCQ Emile [Emile Eugène] DUMOULIN Fernand GUERVILLE Jean-Baptiste [Zéphirin] MEGRET Louis DUCROCQ Joseph [Ulysse] MOREL Gilbert [Sire Eugène] HOTIER Joseph [Jean - Baptiste Joseph Auguste] PETIT Léon [Joseph Louis Marie] DUMONT Jules CARON Léandre [Victor Joseph] 1914-1918 Disparus
FAYOL Clément [Henri Clément Ambroise] HAUDIQUET Gustave SAILLY Gaston |
Date/lieu de naissance
26/06/1895 à Longvilliers 17/04/1888 à Longvilliers 15/12/1872 à Longvilliers 17/06/1875 à Tubersent 20/05/1896 à Longvilliers 04/02/1895 à Inxent 09/03/1880 à Longvilliers 20/02/1898 à Longvilliers 15/04/1872 à Maresville 14/05/1891 à Frencq |
Grade et régiment
Soldat de 2ème classe au 110e régiment d'infanterie Sapeur au 3e génie Soldat de 2ème classe au 64e régiment d'infanterie territoriale Soldat de 2ème classe au 7e régiment d'infanterie territoriale Soldat de 2ème classe au 289e(?) régiment d'infanterie Sergent au 110e régiment d'infanterie Soldat de 2ème classe au 208e régiment d'infanterie Soldat de 2ème classe au 127e régiment d'infanterie 2e conducteur au 17e escadron du train Soldat de 2ème classe au 33e régiment d'infanterie |
Date/lieu de décès
07/05/1915 (Meuse), blessures 28/06/1915 tranchée de Calonne (Meuse), tué à l'ennemi 16/01/1916 Château-Thierry (Aisne) ambulance 15/1, tué à l'ennemi 08/05/1916 Paris, avenue des Champs - Elysée, hôpital auxiliaire, blessures 29/10/1917 Belgique, tué à l'ennemi 01/07/1918 Oise, tué à l'ennemi 12/06/1918 Oise, tué à l'ennemi 13/10/1918 Villers-Cotterets (Aisne) ambulance 16/22, maladie 02/06/1919 Seine-et-Marne, accident en service commandé 28/08/1914 Sains-Richaumont (Aisne), tué à l'ennemi |
1939-1945 Victimes civiles
GAMAIN Roger YDEE Edouard LA VIGOGNE Jean BOMY Camille 1939-1945 Disparu
DISSOUS Joseph |
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